La nuit dernière nous sommes descendus à -11,4°C pour la pour la température la plus froide du pays dans notre réseau BMCB, à Membach, en bord de Vesdre. Sur le reste du pays on était plutôt entre -4 et -10°C sous un ciel dégagé et un vent devenant faible d’est. Des conditions favorables au dépot de givre mais de façon ponctuelle aux endroits les plus humides car la masse d’air reste très sec dans les basses couches. Températures minimales la nuit dernière dans notre réseau du BMCB:
Le phénomène ici photographié par Domi Laus à Haut-Ittre:
Explications:
Le givre sur les fenêtres (également appelé fleurs de glace/givre) se forme lorsqu’une vitre est exposée à de l’air très froid à l’extérieur et à de l’air plus chaud et modérément humide à l’intérieur. Si la vitre est un mauvais isolant (par exemple s’il s’agit d’une fenêtre à simple vitrage), la vapeur d’eau se condense sur la vitre, formant des motifs de givre. Avec des températures extérieures très basses, du givre peut apparaître sur le bas de la fenêtre, même avec des fenêtres à double vitrage économes en énergie, car la convection de l’air entre deux panneaux de verre garantit que la partie inférieure du vitrage est plus froide que la partie supérieure. Sur les véhicules à moteur, non chauffés, le givre se forme généralement en premier sur la surface extérieure de la vitre. La surface du verre influence la forme des cristaux, donc les imperfections, les rayures ou la poussière peuvent modifier la façon dont la glace se nuclée. Les motifs dans le givre des fenêtres forment une fractale avec une dimension fractale supérieure à un, mais inférieure à deux. Ceci est une conséquence du fait que le processus de nucléation est contraint de se déployer en deux dimensions, contrairement à un flocon de neige, qui est façonné par un processus similaire, mais se forme en trois dimensions et a une dimension fractale supérieure à deux. Si l’air intérieur est très humide, plutôt que modérément, l’eau se condense d’abord en petites gouttelettes, puis gèle en glace transparente. Des phénomènes de gel similaires peuvent se produire sur d’autres surfaces verticales lisses, mais ils sont rarement aussi évidents ou spectaculaires que sur du verre transparent.
-> Article rédigé par Michael Bleret, météorologue au Meteo Wing en collaboration avec Guillaume Hurbain, Capitaine sur A320.
Notre positon récurrente entre une barrière de haute pression sur l’Europe continentale et des dépressions circulant vers le Royaume-Uni favorise souvent l’observation de ces trainées de condensation ces derniers jours (voir image 1).
Elles peuvent même persister dans l’atmosphère pendant plusieurs heures voire des jours, elles prennent alors l’apparence de nuages plus traditionnels qu’on appelle dans le jargon météo cirrus homogenitus. A ne pas confondre avec les trainées aux extrémités de l’avion observables plutôt près du sol (voir photo 2), quelques éléments de portance (ailerons ou extrémité d’aile) produisent un vortex tubulaire associé à une dépression sur le dessus de l’aile (ce qui permet à l’avion de voler). La chute de pression est la plus brusque en bout d’aile où elle entraîne une chute instantanée de température. Si l’avion vole dans une zone où l’humidité relative de l’air approche les 100 %, la baisse de température peut faire passer l’air au point de saturation au bout des ailes. Elles sont connues comme traînées de détente (image 2).
En effet, il faut comprendre avant toute chose que plus l’air est froid, moins il peut contenir de la vapeur d’eau. Nous avons tous déjà observé ces gouttelettes en suspension sortant de notre bouche lorsqu’il fait froid. Il est donc très simple de s’imaginer qu’un avion circulant en haute altitude (il y fait souvent en-dessous de -50/-60°C à altitude de croisière) et libérant une certaine quantité de vapeur d’eau puisse créer de telles trainées dans son sillage. Leur persistance ou non dépendra directement du taux d’humidité initial de l’air à cette altitude, si vous voyez déjà d’autres cirrus ou d’autres nuages d’altitude il y donc de forte chance que ces trainées de condensation persistent. Certains observateurs utilisent celles-ci pour déterminer la possibilité de l’arrivée éventuelle d’une dégradation pluvieuse grâce à l’humidification de l’atmosphère en altitude. Mais aussi parce que les vents forts (le courant du jet stream notamment) peuvent déformer ces trainées dans la direction du flux général (image 3).
Nous avons vu que la formation, la persistance ou non de ces trainées résultent de principes météo basiques. Nous étudions d’ailleurs, au Météo Wing, des méthodes de calcul afin de déterminer l’altitude de ces trainées de condensation éventuelles. Elles peuvent être déterminantes d’un point de vue tactique.
Evidemment, et ce n’est un secret pour personne, malheureusement les moteurs d’avion ne produisent pas que de l’eau. Je vous rassure rien qui ne puisse nous manipuler ou sciemment nous rendre malade, il n’existe aucun bouton dans un avion de ligne pour larguer des composants chimiques à un moment et sur un point donné. Une telle chose serait impossible à dissimuler à l’ensemble de la population et de nombreuses preuves seraient inéluctables ce qui n’est absolument pas le cas.
Les gaz d’échappement des moteurs d’avions sont principalement constitués d’eau et de dioxyde de carbone, produits de combustion des hydrocarbures. De nombreux autres sous-produits chimiques issus d’une combustion incomplète d’hydrocarbures, notamment des composés organiques volatils, des gaz inorganiques, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, des matières organiques oxygénées, des alcools, de l’ozone et des particules de suie, ont été observés à des concentrations plus faibles. La quantité exacte dépend du type de moteur et de la fonction de base du moteur à combustion, avec jusqu’à 30 % des gaz d’échappement des avions étant du carburant non brûlé (des particules métalliques de la taille d’un micron résultant de l’usure du moteur ont également été détectées.) À haute altitude, lorsque cette vapeur d’eau émerge dans un environnement froid, l’augmentation localisée de la vapeur d’eau peut augmenter l’humidité relative de l’air jusqu’au point de saturation. La vapeur se condense alors en minuscules gouttelettes d’eau qui gèlent quasi instantanément, la température en haute altitude étant largement sous 0°C. Ces millions de minuscules gouttelettes d’eau et/ou cristaux de glace forment les traînées de condensation. Le temps nécessaire à la vapeur pour refroidir suffisamment pour se condenser explique la formation de traînée de condensation à une certaine distance derrière l’avion (image 4). À haute altitude, la vapeur d’eau surfondue nécessite un déclencheur pour favoriser le dépôt ou la condensation. Les particules d’échappement présentes dans les gaz d’échappement de l’avion agissent comme ce déclencheur, provoquant une condensation rapide de la vapeur emprisonnée. Des traînées de condensation se forment généralement à haute altitude ; souvent au-dessus de 8 000 m (26 000 ft), où la température de l’air est inférieure à −36,0 °C. Ils peuvent également se former plus près du sol lorsque l’air est froid et humide. Lorsque l’atmosphère est très sec ou peu humide, les trainées ne persistent pas et disparaissent plus ou moins rapidement selon la teneur initiale en humidité de l’atmosphère, c’est notamment le cas au cœur d’un anticyclone ou d’une crête anticyclonique d’altitude.
On ne vous cache donc rien concernant ces fameuses trainées. Cependant, leurs impacts ne sont pas à négliger non plus d’autant plus qu’à défaut d’autres combustibles, elles seront amenées à être de plus en plus nombreuses dans notre ciel dans ces conditions de formation favorables. On estime que le trafic aérien pourrait être multiplié par 6 entre l’an 2000 et 2050, si vous venez à peine de vous rendre compte du phénomène sachez qu’il n’en est peut-être qu’à ses débuts même si de nombreuses études portent à diminuer l’ampleur de ces trainées de condensation qui n’ont pas fini de faire jaser (image 4).
Selon de nombreuses études justement, si les trainées de condensation persistantes, se transformant en bancs de nuages d’altitude, peuvent très légèrement refroidir la basse troposphère en journée, la nuit le phénomène inverse se produit menant à un forçage radiatif positif. Il est très difficile de quantifier le phénomène mais il parait évident qu’il contribue au réchauffement climatique. Sans oublier également les gaz à effet de serre directement induit par le trafic aérien. D’ailleurs, selon Guillaume (pilote de ligne) dans le cadre du plan climat certaines compagnies prévoient d’introduire dans les algorithmes des plans de vol la capacité de choisir l’altitude de croisière en fonction de la consommation, de la rapidité mais aussi des trainées de condensation (diminution).
Les recherches les plus récentes suggèrent que les émissions de CO2 des avions représentent un tiers de l’impact de l’aviation sur le changement climatique, les deux autres tiers provenant des émissions non CO2 des avions, y compris les traînées de condensation. Par exemple, ces derniers mois, au cours de l’essai de prévention des traînées, « l’ EUROCONTROL Maastricht Upper Area Control Centre » (MUAC) tente, sur une base expérimentale, en fonction des conditions météorologiques et de circulation dominantes et d’autres facteurs, d’empêcher la formation de traînées en proposant des ajustements verticaux à l’avion (plus haut ou plus bas) dans la phase tactique du vol.
Depuis quelques années, et c’est pour moi potentiellement le plus inquiétant, certains pays ou secteurs larguent d’autres gaz dans l’atmosphère comme l’iodure d’argent ou du chlorure de sodium, c’est ce qu’on appelle l’ensemencement des nuages afin d’influencer les précipitations. On entend aussi de plus en plus parler d’utiliser certains types de gaz dans la haute atmosphère afin de limiter le réchauffement climatique mais, à l’heure actuelle, ça reste un projet qui, je l’espère personnellement, ne verra jamais le jour. Autre élément important, pour l’iodure d’argent ce sont des avions scientifiques/gouvernementaux/militaires qui fonctionnent avec des systèmes séparés. On ne met bien sûr rien dans le carburant qui serait trop dangereux pour les moteurs.
Il faut aussi être averti de ce genre de pratique ou de projet sans tomber dans les fake news à outrance. A propos de celles-ci on voit beaucoup cette fameuse image où l’on aperçoit des politiciens visiter un airbus avec pleins de réservoirs. Ceux-ci contiennent en fait juste de l’eau. Lorsque qu’un constructeur sort un nouveau type d’avion, il doit le tester et le certifier à différents régimes de vol et de centrage/poids. Ces réservoirs servent donc de « sac de sable » et permettent également de faire évoluer le centrage de l’avion durant un vol test (image 5). Rien à voir avec des quelconques produits chimiques.
Enfin, sur certains gros porteur, la masse maximum acceptée à l’atterrissage étant plus basse que la masse maximale au décollage, en cas de soucis technique, ces gros avions doivent larguer du fuel (heureusement au prix du carburant ça n’arrive presque jamais, au pire 2-3 x par an pour toute une compagnie) car ils n’ont pas le temps de le « brûler » tout en atterissant dans des conditions optimales (image 6). Ce fuel sort par un tuyau situé sur les ailes. Cette image (voir dernière image) circule également comme « chemtrails ».
Les conséquences principales de ces trainées ne sont donc pas nécessairement celles dont on parle le plus, il faut dire que les théories complotistes et hors sol (c’est le cas de le dire) prennent beaucoup trop de place notamment sur les réseaux sociaux. En tout cas, Guillaume me certifie que beaucoup de compagnies aériennes et surtout l’Europe, prennent très au sérieux l’effet qu’induisent ces trainées de condensation notamment dans le cadre du réchauffement climatique.
Belle soirée à tout le monde et merci à Guillaume Hurbain, pilote de ligne, pour la relecture et ces compléments d’info à propos de ces trainées de condensation. Le sujet étant débattu à toutes les sauces je vous demanderai de partager cette publication.
Si vous êtes formé ou informé dans le domaine, vous pouvez évidemment apporter vos éclaircissements.
La situation se stabilise progressivement sur la basse et moyenne Semois, le dernier tronçon encore légèrement en augmentation ces dernières heures.
Voici par exemple la situation à Membre, à côté de la frontière française, la hauteur y atteint actuellement 3,4m contre 1,3m en tout début d’épisode.
Il faut dire qu’il a beaucoup plu sur le versant sud de l’Ardenne avec jusqu’à 119,5l/m² à Straimont depuis le 1ier au soir soit presque ce qui tombe sur un mois de janvier classique. Sur le reste du pays on était plutôt entre 30 et 70l/m². Pour ces prochaines 24h, on attend encore de 2 à 7l/m² en moyenne sur le pays mais encore jusqu’à un peu plus de 10l/m² sur l’extrême ouest, avant une période nettement plus sèche. La décrue se poursuivra donc ces prochaines heures et jours en toutes régions.
Pour terminer ce suivi voici deux photos un peu plus « atypiques »:
Photo de Charles Gourmet à Han-sur-Lesse le 03/01 où La Lesse reprend son ancien cours. Lorsque le débit est trop élevé pour que le cours d’eau rentre dans le gouffre de Bellevaux, les anciens disent que la Lesse tourne. Selon la croyance locale, si elle tourne avant janvier, elle tournera encore 3 fois au cours de l’hiver.
Photo de Cédric Schoonbroodt d’un kayakiste sur la Hoegne le 03/01
————————————————- Situation 10h le 04/01/24
Selon le SPW les débits sont stables ou orientés à la baisse, les précipitations deviennent aussi progressivement moins intenses et insistantes. Quelques ondées concernent encore l’est du pays ce matin avec des cumuls max à 5l/m². Cet après-midi sera généralement sèche. Ce soir, cette nuit et demain de faibles précipitations sont encore prévues sur la Wallonie mais elles ne donneront pas plus de 2-3l/m² localement.
Pour les quantités de précipitations depuis le 1 janvier au soir, il est tombé en moyenne de 30 à 60l/m² sur la Wallonie, sur le sud de l’Ardenne on était plutôt entre 70 et 120l/m² avec un max de 119,1l/m² à Straimont (113,3l/m² à Bouillon, 94,6l/m² à notre station de l’auberge de Rochehaut).
Au niveau des cours d’eau, seules la basse et la moyenne Semois voient encore leur niveau légèrement augmenter jusqu’à ce soir (situation similaire à 2021). Plusieurs campings ont été évacués dans cette région, on signale aussi beaucoup d’inondations de cave dans les environs de Bouillon.
La Semois à Cugnon ce matin par Olivier Lardinois.
3,14m était la hauteur maximale de la Semois à Bouillon vers 6h30 du matin, ça en était trop pour les murs de protection de la ville basse qui fut en partie inondée le long du cours d’eau en toute fin de nuit.
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Situation 23h
Selon le SPW les niveaux se stabilisent voire même baissent pour la plupart des cours d’eau wallons.
Les hauteurs peuvent encore s’orienter à la hausse jusque demain après-midi pour la basse et la moyenne Semois où la situation s’apparentera à celle de 2001, la prudence reste donc de mise pour ce secteur. En dehors de la Semois, le niveau de la Haute-Meuse va encore légèrement augmenter jusqu’à demain après-midi ou soir.
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Situation 21h00
STABILISATION DE LA HAUTEUR DE LA MOYENNE ET HAUTE-SEMOIS MAIS ENCORE BEAUCOUP D’AVERSES D’ICI DEMAIN MATIN. (10 à 25l/m² encore en plus sur ce secteur).
Salut tout le monde,
Petite publication pour vous situer par rapport aux inondations dans le bassin hydrographique de la Semois.
La station de Chiny nous donne actuellement une hauteur de 3,2m en cours de stabilisation. Pour vous donner une idée, en début d’épisode on était aux environs de 1m de hauteur.
De plus, les crues de références sont situées à 3,6 (1995) et 3,75m (2003).
Pour les prochaines heures, des ondées parfois fortes vont encore défiler jusque demain matin puis nous pourrons enfin souffler avec une accalmie de plusieurs heures qui verra les cours d’eau partir à la baisse. D’ici demain matin il pleuvra encore jusqu’à 10-25l/m² au sud du sillon Sambre-et-Meuse (plutôt entre 2 et 10l/m² au nord du sillon où la situation se normalise peu à peu).
Pour l’extrême sud et le bassin hydrographique de la Semois le pic de crue sera atteint d’ici demain midi sur une grande partie de celui-ci suivant la trajectoire des ondées ce soir et cette nuit.
En ce qui concerne les quantités pluviométriques depuis lundi au soir on est entre 30 et 60l/m² sur une grande partie de la Wallonie, un peu moins sur le nord de la province de Liège et l’est du Brabant Wallon avec autour de 20l/m². En versant sud du massif ardennais, comme je vous l’explique depuis plusieurs jours, les quantités sont beaucoup plus importantes avec de 50 à 110l/m² (111,2l/m² à Straimont) depuis le début de l’épisode.
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Situation 17h00
Pour l’anecdote, une tornade s’est produire à Wavre-Notre-Dame, à côté de Malines sous une supercellule LT.
Capture écran vidéo de Sander Petré
——————————————————————- Situation 14h30
DES INONDATIONS POTENTIELLEMENT ASSEZ EXTREMES EN BASSE ET EN MOYENNE SEMOIS.
-> Le SPW recommande une prudence primordiale sur ce bassin.
Bonjour tout le monde,
Malheureusement l’heure n’est pas à l’optimisme pour le bassin hydrographique de ce cours d’eau de l’extrême sud du pays. De fortes ondées sont en route pour le sud du pays alors que village de Moyen, par exemple, se trouve déjà partiellement sous l’eau (voir vidéo). D’ici demain matin il pourrait localement tomber de 20 à 30l/m² de la Gaume aux crêtes ardennaises.
Le SPW recommande la plus grande prudence sur le secteur car le niveau de ce cours d’eau pourrait monter jusque demain mi-journée surtout dans la partie basse de la Semois.
Pour les autres bassins et cours d’eau en alerte de crue, toujours selon le SPW, les têtes de bassin semblent avoir atteint leur pic en dehors, isolement, des ondées les plus intenses.
Pour ce qui est des cours d’eau principaux comme la Meuse ou la Lesse, les pics seront probablement atteints ce soir ou demain (dans la partie haute et moyenne de la Meuse).
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Situation 10h45
Voici les dernières données du site hydrométrique de la région wallonne, pratiquement tous les cours d’eau sont en phase de pré-alerte du crue. Dans notre station de Rochehaut en sommes à 79,5l/m² depuis le début de l’épisode. Pour Straimont on en est à 96l/m². Sur une grande majorité du pays, hors relief et versant sud de l’Ardenne on en est entre 20 et 40l/m² en moyenne.
L’our, la Lesse et l’Eau d’Heure sont les derniers cours d’eau en crue à s’ajouter à liste en alerte.
En tout cas, la Semois est en pleine crue chez notre ami Steve, l’image de notre réseau BMCB est très impressionnante mais ce n’est pas la première fois que les prairies derrières chez lui sont quasi entièrement inondées. Selon lui en ce jour la hauteur est tout-de-même très conséquente, une situation qui n’était plus arrivée depuis au moins 2015.
La station de Lacuisine, en moyenne Semois prise comme exemple en début d’épisode montre un niveau de Semois actuellement à 3m contre une hauteur maximale théorique à 3,4m, la situation est vraiment très tendue sur ce bassin hydrographique qui verra encore jusqu’à 20-30l/m² tomber d’ici demain matin.
Heureusement que la maison de Steve est un ou deux mètres plus élevée que la rive droite…
Il faudra attendre la soirée voire la journée de demain pour que les débits commencent à baisser…
Voici les accumulations pluvieuses prévues d’ici demain matin suite à des ondées assez régulières surtout sur le sud du pays, ils sont auront tendance à se raréfier sur le centre en cours de nuit prochaine apportant une stabilisation voire une baisse du niveau des cours d’eau sur une large partie nord de la Wallonie. La situation sera encore à surveiller de près d’ici demain matin sur le relief et notamment dans le bassin hydrographique de la Semois. Pour le vent, il soufflera entre 40 et 65km/h² en moyenne, les rafales à 70-80km/h pourront encore ponctuellement atteindre dans les plus fortes ondées, jusqu’en début d’après-midi ensuite il ralentira si bien que cette nuit on se situera le plus souvent entre 30 et 55km/h en pointes.
Demain, on bénéficiera d’une accalmie pendant une bonne partie de la journée puis on se méfiera d’un ultime enroulement d’occlusion qui pourrait apporter entre 5 et 10l/m² en fin de journée et en soirée mais les pics de crue seront probablement très majoritairement atteints d’ici jeudi matin.
Pour les jours qui suivent, il fera globalement plus frais (notamment la nuit avec des gelées répandues) mais aussi nettement plus calme/sec et lumineux.
————————————————————————————————————- Situation 00h30 le 03/01
Les ondées seront encore nombreuses et fortes jusque ce mercredi soir et dans une moindre mesure jusque jeudi matin sur l’Ardenne. La situation va quelque peu se stabiliser en Flandre dès demain grâce à des précipitations plus faibles comprises entre 2 et 15l/m² en 30heures.
En Wallonie la situation va encore s’empirer ce mercredi le long de la plupart des cours d’eau à cause de fortes ondées qui pourront encore apporter de 10 à 30l/m² voire localement jusqu’à 40l/m² sur les crêtes et en versant sud de l’Ardenne.
Il s’agira d’être prudent le long des cours d’eau en cours de crue car les variations de débit pourront être assez rapides vu le caractère instable des précipitations.
Pour le vent il sera souvent situé entre 40 et 65km/h en pointes mais ponctuellement jusqu’à 70-75km/h dans les ondées.
On se serre les coudes ce mercredi et on se tient au courant de l’évolution en attendant une nette amélioration à partir du 5 janvier, comme promis de longue date.
Anthony Cha l’auteur de ce cliché en fin d’après-midi à Tubize en fin d’après-midi
————————————————————————————– Situation 22h30,
LE SEUIL DE LA TEMPÊTE EST ATTEINT AU LITTORAL.
Salut tout le monde,
Les valeurs atteignent entre 60 et 80km/h en moyenne sur le pays, les rafales les plus fortes sont sur l’extrême ouest avec jusqu’à 90-100km/h.
La valeur maximale revient à l’aéroport d’ostende avec 101km/h
Des valeurs classiques pour la saison mais vu les sols gorgé d’eau, les arbres fragilisés sont parfois déstabilisés.
Sur l’extrême sud, à notre station BMCB à l’Auberge de Rochehaut nous en sommes à 74,4l/m² en 24h. Sur les crêtes entre 30 et 45l/m² et plutôt entre 10 et 30l/m² ailleurs.
La Haute-Meuse, entre autre, vient de se rajouter à la longue liste des cours d’eau en phase de crue.
——————————————————– Situation 17h, les pluies sont continues et souvent prononcées sur la moitié est avec des intensités qui atteignent en moyenne entre 5 et 10l/m² par heure. A l’arrière, c’est un régime instable qui se met en place avec des régulières et ponctuelles fortes ondées. A commencer par le front froid dont je vous ai tracé la position à 17h. De plus, le vent se lève, il souffle actuellement entre 40 et 70km/h mais il pourra ponctuellement atteindre les 90km/h dans les plus fortes ondées et sur l’extrême ouest du pays ce soir et en milieu de nuit.
Actuellement nous sommes souvent de 15 à 30l/m² depuis hier soir de précipitations à travers le pays mais ponctuellement on monte bien plus haut sur les sommets et surtout en versant sud du massif ardennais avec une pointe à 69,5l/m² à Straimont depuis hier soir. Soit la moitié de ce qui tombe sur un mois en 24h sur ces régions. Il est donc logique de voir la majorité des cours d’eau wallon passer pré-alerte de crue tandis que la basse-moyenne Semois, la Dendre, la Vierre, le Canal de Bruxelles/Charleroi, la Senette et la Senne sont en alerte de crue.
La situation est aussi localement tendue dans certaines zones rurales/prairies comme ici à Ohey, photo prise par Nathaniel Dessart
Ce régime instable avec de nombreuses et parfois fortes ondées se maintiendra jusqu’à jeudi matin, d’ici là on attend encore de 5 à 20l/m² sur le centre et le nord du pays mais encore ponctuellement de 10 à 40l/m² sur le sud. Les quantités pluviométriques seront globalement à la baisse mais il faudra parfois attendre la journée de jeudi pour voir les niveaux des cours d’eau baisser notamment sur le sud du pays.
————————————————————————————————- Situation à 14h, nous sommes dans le secteur chaud, les pluies sont abondantes et régulières voire continues, le passage du front froid est attendu entre 17 et 20h d’ouest en est, à l’arrière on passera sous un régime d’ondées (précipitations un peu moins régulières) mais elles seront parfois assez fortes. De plus, le flux montera entre 40 et 75km/h en moyenne avec des pointes à 80-90km/h sur l’extrême ouest du pays dans le flux ainsi que dans les fortes ondées qui suivront cette zone de précipitations continues (front ondulant).
A 14h, il est déjà tombé 53,5l/m² depuis hier soir à Straimont (sud province lux), en dehors de ces pointes très pluvieuses en versant sud du massif ardennais, on est plutôt souvent entre 15 et 30l/m² ailleurs dans le pays jusqu’à présent. On attend encore de 40 à 50l/m² d’ici demain soir sur l’extrême sud du pays, plutôt de 5 à 20l/m² ailleurs dans le pays.
Ainsi, la Dendre s’est rajoutée à la liste des cours d’eau en alerte de crue (plutôt pour cet après-midi avec la basse et la moyenne Semois (plutôt pour mercredi/jeudi), de nombreux cours d’eau le long de la frontière française sont en pré-alerte de crue:
A celles, dans le nord du Hainaut, certaines routes sont impraticables.
——————————————————————– Situation à 12h, au vu des fortes précipitations sur l’extrême sud du pays (déjà 44,5l/m² tombés en 24h à Straimont), le SPW vient de passer la basse Semois et la moyenne Semois en alerte de crue pour ce mercredi, soit demain. De 50 à 70l/m² y sont encore prévus de tomber d’ici demain soir. De plus, dans la botte du Hainaut, l’Eau Blanche, l’Eau Noire et le Viroin sont également passés en phase de préalerte.
Source image: hydrométrie Wallonie (SPW)
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Situation à 10h30, la première perturbation est passée, nous avons eu droit comme prévu à une courte accalmie sur le centre et le nord du pays en fin de nuit et en début de matinée. Néanmoins, comme vous pouvez le constater sur l’image radar ci-jointe l’ondulation suivante s’est emparée de la totalité du pays en donnant des pluies parfois assez fortes et continues. Le flux de sud-ouest a légèrement baissé depuis la nuit dernière avec des pointes max entre 30 et 60km/h.
La nuit dernière les rafales ont atteint jusqu’à 72km/h au Mont-Rigi alors que les quantités de pluies atteignent déjà 39,3l/m² en 24h à Straimont, en province de Luxembourg. Sur le centre on est plutôt entre 10 et 15l/m² alors qu’au sud du sillon Sambre-et-Meuse on se situe souvent entre 10 et 20l/m² avec des pointes très pluvieuses en versant sud-ouest de l’Ardenne (>30l/m²).
Des quantités d’eau qui font réagir les cours d’eau dont la Semois qui a vu sa hauteur passer de 1,3 à 1,8m entre minuit et 9h40 ce matin, des valeurs loin des extrêmes pour le moment avec une hauteur max évaluée à 3,4m et un max le 17/01/23 à 2,8m.
Situation de la Semois à Moyen (Chiny) à 10h22 par le BMCB
Néanmoins, la hauteur continuera de monter pendant toute la journée car on attend encore des précipitations continues parfois fortes jusqu’en fin de journée avec des cumuls de l’ordre de 5 à 20l/m² (10 à 30l/m² d’ici demain soir) dans la plupart des régions mais encore jusqu’à 40-50l/m² (50 à 70l/m² supplémentaires d’ici demain soir) en versant sud-ouest de l’Ardenne. D’ailleurs, la Dendre s’est rajoutée aux cours d’eau en préalerte de crue avec la Vierre, la Chiers, la Semois et la Sûre. Il s’agira d’être prudent aux abords de ces cours d’eau et de suivre l’évolution de la situation sur ce site ainsi sur le site du SPW A noter que cet après-midi, le flux montera entre 40 et 75km/h en moyenne avec des pointes à 80-90km/h sur l’extrême ouest du pays dans le flux ainsi que dans les fortes ondées qui suivront cette zone de précipitations continues (front ondulant). Le vent ralentira quelque peu en fin de nuit prochaine.
—————————————————————————————————————- Situation à 22h25, la première perturbation décrite dans le bulletin est à l’heure et recouvre déjà une belle moitié ouest du territoire.
Il pleuvra abondamment et quasi sans discontinuer (surtout sur l’extrême sud) sur le pays ces prochaines 24h avec des cumuls moyens situés entre 10 et 35l/m² sur la grande majorité du territoire. Sur l’extrême sud et en versant sud-ouest du massif ardennais des pointes à 60-70l/m² en 24h sont attendus. C’est la moitié de ce qui tombe habituellement lors d’un mois de janvier classique sur ces régions, soyez particulièrement vigilants aux abords de la Semois, de la Vierre, de la Sûre et de la Chiers pendant ce mardi. En deuxième partie de nuit prochaine, les rafales pourront atteindre entre 30 et 65km/h, ainsi que la matinée de demain. Demain après-midi, le flux montera entre 40 et 75km/h en moyenne avec des pointes à 80-90km/h sur l’extrême ouest du pays dans le flux ainsi que dans les fortes ondées.
LA PREVISION
AVIS DE COUP DE VENT ET DE PLUIE ABONDANTE JUSQUE MERCREDI 20H
Avis de coup de vent (plutôt pour le centre et le nord) et de pluies abondantes (surtout pour l’extrême sud) entre cette nuit 22h et mercredi 20h.
Salut les ami(e)s,
Une petite zone de pluies concerne actuellement l’ouest du pays en y donnant des pluies faibles à modérées, l’accalmie était donc de courte durée aujourd’hui.
D’autant plus que la zone de précipitations actives nous arrivera à partir de l’ouest vers 21-22h, elle donnera des précipitations parfois assez fortes et régulières pendant toute la nuit. En fin de nuit et début de matinée, on aura une petite accalmie sur le nord et le centre du pays entre deux perturbations mais le front froid ondulera toujours sur le sud du pays en donnant des pluies quasi continues et parfois assez intenses au sud-ouest de l’Ardenne. L’après-midi, il pleuvra parfois copieusement et de manière régulière voire continue pendant de nombreuses heures. De plus, le flux de sud-ouest se renforcera pour atteindre entre 40 et 70km/h en pointes au coucher de soleil sous des températures très douces malgré le ciel couvert, il fera entre 7 et 12°C
Il faudra attendre la soirée pour passer à l’arrière du front ondulant dans un régime instable d’averses parfois assez fortes, cette situation se poursuivra pendant toute la nuit dans un flux vigoureux de sud-ouest à ouest sud-ouest. Entre 17h et 4h du matin, la vitesse du flux sera maximal avec des rafales de 50 à 75km/h en moyenne mais les plus fortes bourrasques pourront ponctuellement atteindre les 80-90km/h de manière isolée à l’intérieur du pays dans les plus fortes ondées, ce sera le cas plus fréquemment sur l’extrême ouest ainsi qu’à la côte. Le flux ne diminuera vraiment qu’en fin de nuit et il sera plutôt cantonné entre 40 et 65km/h sur l’extrême sud du pays. Mercredi matin, sous une ligne de creux, une brève mais intense bande de précipitations traversera rapidement le pays d’ouest en est, un coup de tonnerre ne sera alors pas exclu. Pour l’après-midi, on sera encore dans un régime de traine, l’une ou l’autre embellie se dessinera mais des ondées locales éclateront encore. Le flux de sud-ouest ne baissera pas vraiment, il poussera encore entre 35 et 65km/h dans le flux mais jusqu’à 80-90km/h dans les fortes averses ponctuées d’un coup de tonnerre. Mercredi 16h il fera de 5 à 11°C. Pour les quantités de précipitations d’ici mercredi soir, elles seront souvent comprises entre 20 et 40l/m² en plaine, mais potentiellement entre 30 et 50l/m² en 48h sur le sud du pays. Sur l’extrême sud du pays, en versant sud-ouest du massif ardennais des pointes à 80-90l/m² en 48h sont tout-à-fait envisageables. Avec de telle quantité sur des sols gorgés d’eau et dans des bassins hydrographiques dont les cours d’eau sont déjà à des débits importants, des débordement seront forcément à craindre. De la Gaume au versant sud-ouest de l’Ardenne il tombera en 48h l’équivalent des 3/4 des quantités de précipitations qui tombent habituellement sur un mois.
—– Communication SPW 15h avec une phase de pré-alerte pour la Chiers/La Semois et la Sûre : »Les débits commenceront à augmenter dans la nuit de lundi à mardi. Les seuils de préalerte (débordements localisés sans gravité) devraient être atteints dans la journée de mardi. La prudence est de mise aux abords des cours d eau où des variations rapides de débits et de niveaux pourront être observées. L état de la situation sera actualisé régulièrement. »——- Pour suivre la situation en temps réel c’est par ici->L’hydrométrie en Wallonie – Accueil et évidemment sur le site et la page Info Meteo
Pour les jours qui suivent, le flux sera en baisse ainsi que le risque d’ondées qui prendront un caractère hivernal de plus en plus bas en altitude mais en très faible quantité. Les hauteurs du relief ardennais (surtout en versant nord) pourrait alors se vêtir d’une petite pellicule blanche. Les maxima seront compris entre 2 et 6°C en plaine après le 5 janvier (plutôt -4 à +1°C pour la Haute-Ardenne). Dans ces conditions plus calmes, les gelées nocturnes seront répandues et parfois modérées dans le relief (près des -10°c probables dans les vallées abritées). En effet, les embellies seront parfois assez larges.
Pour marquer le coup, je vous propose cette superbe image satellite provenant d’un MSG avec son radiomètre imageur SEVIRI. C’est la dernière image qui a été prise à 10h.
On constate évidemment toujours cet important amas nuageux au-dessus de nos têtes mais aussi l’inclinasion de la Terre qui nous donne ces inégalités importantes entre le jour et la nuit.
De fait, aujourd’hui l’inclinaison est la plus marquée de l’année (−23° 26′ 13″) avec une durée du jour qui est d’exactement 7h56min et 18s à Bruxelles. Le soleil s’y est levé à 8h42 et ira s’y coucher à 16h39.
Saviez-vous cependant que nous avons déjà gagné quelques minutes de luminosité l’après-midi depuis la mi-décembre alors que le soleil ne se lèvera plus tôt qu’à partir du début janvier ? En effet, la trajectoire de la Terre autour du Soleil n’est pas un cercle parfait, mais un peu allongée en une forme qu’on appelle une ellipse. Sur cette trajectoire, la Terre voit sa vitesse varier par rapport au Soleil dans le courant de l’année, et c’est cela qui, principalement, produit ces variations de l’heure exacte du milieu de la journée et ainsi un décalage entre le lever et le coucher de soleil en cette période de l’année. Au début, le rallongement de la durée du jour est donc très lent.
Courage, dès demain les jours ne feront alors que rallonger jusqu’au solstice d’été prévu le 20 juin 2024, même si, comme je viens de vous l’expliquer, le soleil ne se lèvera plus tôt qu’à partir du 1 ier janvier.
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Il est important de noter qu’aucun modèle météorologique unique (également appelé « autonome » ou « brut ») n’est parfait. Dépendant de la situation météorologique, du lieu, de la saison, ou même de l’heure de la journée, une prévision peut être plus précise qu’une autre. C’est pourquoi il est primordial de consulter en parallèle les prévisions non-automatisées et expertisées sur ce site.
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